
Chapitre 2
9 juillet 812
Ikira se réveilla la première, elle en profita pour prendre sa douche, se laver les dents et s'habiller. Il était seulement 8h du matin quand elle sortit de la chambre, le couloir de la partie droite nommée Alpha, étaient vides. En s'approchant des escaliers, elle entendit des voix venir du côté gauche, la partie Bêta, le son passait par les quelques petit chemins qui reliaient les deux sections de l'hôtel. Elle s'approcha et regarda cachée derrière le mur. Un employé engueulait quelqu'un, mais impossible de voir qui. Elle reconnut la voix de Mr. Fure.
Mr. Fure : Pourquoi vous l'avez assommé ?!
Femme : Il m'a attaqué par derrière pendant que je fermais ma porte !
Mr. Fure : Mais vous lui avez cassé un bras !
Femme : … Il m'a touché les fesses ! Il n'a que ce qu'il mérite !
Mr. Fure : Nous visualiserons les vidéos de surveillance, on vous tient à l’œil mademoiselle Samanlia. Faites attention, un autre accident de ce genre et on vous renvoie de là où vous venez. Il s'en alla, laissant place à deux infirmiers avec un brancard.
Mlle. Samanlia : Quand je raconterais ça à mes amies, elles hallucineront ! Elle partie de l'autre côté, vexée.
Ikira trouva la scène amusante. Elle descendit les escaliers en s'imaginant à quoi pouvait ressembler cette femme. Arrivée au rez-de-chaussé, elle entendait quelques personnes parlaient. Elle marchait tranquillement le long du couloir désert quand soudainement elle vue un homme torse nu et décoiffé sortir discrètement de la chambre 11 avec quelques affaires en main. Il referma la porte sur la pointe des pieds, très gêné, puis se retourna et aperçut Ikira. Il passa à côté d'elle comme si de rien n'était et prit la montée.
Ikira : Ha ha, mais qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ! Il n'y a que des problèmes ici ou quoi ? Se disait-elle à elle même pour se moquer.
La porte de la chambre 11 s'ouvrit au moment où elle passa devant. Ikira tourna la tête et vit une femme d'une quarantaine d'année en petite tenue. Elle avait une jupe très courte et transparente qui laissait voir ses sous-vêtements. Elle la regarda d'un air fâché.
Femme vulgaire : Qu'est-ce qui y'a ? Tu veux ma photo ?
Ikira : Très gênée. Euh non pardon ! Désolé ! Elle se pressa, elle lui faisait un peu peur sur le moment.
Femme vulgaire : Ses jeunes quoi, ils jugent tout le monde et ils sont choqués pour un rien. Pff. Elle rentra en claquant la porte, Ikira entendu sa remarque.
Ikira : « La honte suprême... »
Arrivée au hall, elle descendit les quelques marches et se dirigea à sa gauche pour prendre son petit-déjeuner. L'accueil s'était transformé en buffet à volonté. Il y avait du pain, des toast à tartiner, des céréales de toutes sortes, des boissons et bien plus encore, tout ça gratuitement. Elle prit un bol, un plateau, une cuillère et se servit le plus possible. Son plateau était rempli à ras bord, elle avança très doucement avec, de peur de le faire tomber, puis elle s'assit à une table. Toutes les variétés de céréales étaient présentes dans son bol, disposées comme une montagne multicolore. Elle saisit la carafe et versa du lait à partir du sommet qui s'infiltra dedans mais le débit était trop intense, il coula hors du bol et inonda comme un tsunami le reste du plateau.
Ikira : Aaaah non non ! Elle sauvait ce qu'elle pouvait, elle entendit des rires derrière elle.
Jeune femme : Regarde moi cette cruche !
Jeune femme n°2 : HA HA ! Elle sait pas manger !
Il y avait 3 femmes, elles venaient elles aussi chercher leur petit-déjeuner. Elle reconnu une certaine voix.
Mlle. Samanlia : C'est que des cas sociaux ici ! Vivement qu'on arrive !
Jeune femme : Totalement d'accord !
Jeune femme n°2 : Entre les mecs qui nous harcèlent, les employés trop cons pour réfléchir et les attardés mentaux, on est servies ! Elles se mirent toutes les 3 à rire, assez fort pour que tout le hall les entende.
Ikira : « Grrr... Je me prend honte sur honte aujourd'hui ! » Elle essuya le lait avec des mouchoirs en maudissant ces femmes.
Quelques minutes plus tard,Vélia et Maria arrivèrent et s'assirent à côté d'elle. Ethedra lui se préparait encore dans la chambre. Elle leur raconta tout ce qui s'était passé depuis ce matin.
Vélia : Ce sont les femmes là-bas ?
Ikira : Euh... Oui.
Vélia : Ok, elles ont pas intérêt à recommencer. Elles attirent les problèmes comme des aimants !
Maria : Elles redescendront vite de leur trône le jour où elles se feront éventrer par des psychopathes.
Ikira : Elles sont énervantes mais pas au point à les vouloir morte ha ha !
Maria : … Mouais.
Ikira : Ha... Ha... Mmh sinon, vous en êtes où pour le changement de bloc ?
Vélia : On doit encore demander, on peut y aller maintenant si vous voulez.
Ikira : Ouais, allons-y ! Elles se levèrent.
Ethedra : Salut !
Vélia : Salut, on allait bouger.
Ethedra : Ah bon ? Mais vous allez faire quoi ?
Ikira : Faire une demande pour voyager ensemble !
Ethedra : Attendez, j'ai même pas eu le temps de manger !
Vélia : En même temps quand on se réveille en dernier ha ha !
Maria : On y va... ?
Ikira : Oui, bon appétit Ethedra !
Ethedra : Allez-y, laissez moi tout seul... Dit-il en se sentant exclu.
Maria : D'accord. Elles partirent vers la sortie pour parler aux employés du bus.
Ethedra : Mais ! … … Tant pis... Et puis, j'ai faim de toute façon... Sa tristesse se sentait à des kilomètres.
Elles s'approchèrent d'un homme et d'une femme en costume qui gardaient la porte.
Gardien : Hop hop hop, qu'est-ce que vous voulez ?
Gardienne : Mr. Parjhib. La politesse s'il vous plaît. Je vous rappelle que vous êtes à deux doigts d'être viré. Elle n'essayait pas de cacher sa désespérance.
Mr. Parjhib : Un peu stressé. A-ah oui pardon ! Bonjour mesdemoiselles, en quoi puis-je vous aider ?
Vélia : On voudrait savoir comment changer de bloc durant les voyages. Nous sommes toutes les deux au bloc A alors qu'elle et son ami sont au bloc E. Expliqua-t-elle en désignant du doigt ses amis.
Mr. Parjhib : Il faut demander aux responsables d'un des deux blocs. Je peux vous amener à eux, ils dorment dans des chambres au sous-sol réservées aux employés. Je peux y aller Mlle. Kickov ?
Mlle. Kickov : Oui. Je vais garder la porte seule.
Ils se mirent en route et prirent un escalier à gauche du hall, à côté des escaliers du couloir Bêta. Le sous-sol était sublime, il y avait un long tapis rouge, d'immenses tableaux de peintres célèbres et un panneau décoratif en bois massif orné d'or qui prenait la moitié du mur sur toute la longueur du couloir.
Vélia : Cette entreprise est encore plus riche que je ne le pensais.
Ikira : Les billets ne me semblent plus aussi chers maintenant...
Mr. Parjhib : C'est normal, l'entreprise est présente aux 4 coins de la planète. Tous les hôtels et les transports rapportent beaucoup d'argent et puis, grâce à un partenariat avec l'institut Rosewood, l'entreprise réalise encore plus de bénéfice. Tout cela permet d'améliorer le confort des employés et des passagers sans augmenter les prix !
Ikira : Ah ouais, Expert Voyage est vraiment développée.
Mr. Parjhib : Ce n'est le nom que d'une filiale, le siège de la société se trouve à la capitale sous le nom d'Expert Innovation. C'est l'entreprise privée numéro 1 dans le monde, l'État essaye de la racheter mais le propriétaire refuse. Il s'arrêta. Quel bloc voulez-vous choisir en fait ?
Maria : Le E.
Ikira : Tu es sûre ? Les passagers du bloc A sortent en premier du bus.
Maria : Il y a une personne qui m'énerve beaucoup, et je n'ai pas envie de créer des problèmes à Vélia en provoquant une bagarre, que je gagnerais sûrement au passage.
Vélia : Hé hé, donc ce sera le bloc E monsieur !
Mr. Parjhib : Parfait. Il toqua à la porte juste en face d'eux. Mr. De Lachaîne ? Ils entendirent des bruits de pas s'approcher et quelqu'un grommeler. Un vieillard en peignoir ouvrit la porte.
Mr. De Lachaîne : Il est à peine 9h du matin, qu'est-ce qu'il y a ?
Mr. Parjhib : Bonjour monsieur. Deux personnes voudraient changer de bloc pour voyager ensemble, elles ont choisi le votre.
Mr. De Lachaîne : Ah d'accord, je vais vous chercher les papiers d'autorisation puis je mettrais à jour le registre... Vous auriez pu attendre que je me lève... Il bailla.
Mr. Parjhib : Pardonnez-nous mais il est 9h01, le règlement exige que l'on soit prêt à partir à 9h pile donc je pensais que vous seriez réveillé...
Mr. De Lachaîne : Je... Vous voulez m'apprendre mon métier Mr. Parjhib ?
Mr. Parjhib : Ah n-non monsieur, pardon !
Mr. De Lachaîne : Bref ! Attendez ici. Il referma la porte, ses longs soupirs traversaient les murs.
Ikira : C'est le père de Timothé ?
Mr. Parjhib : Oui, c'est aussi le père de Bobby De Lachaîne. Ils travaillent en famille en somme.
Maria : Voilà un formidable exemple pour ses fils... Il pourrait se dépêcher le vieux, c'est pas comme si on partait dans une demi-heure hein.
Vélia : Maria s'il te plaît...
Mr. Parjhib : Il est très compétent. Les employés sont chargés de la sécurité donc un peu de respect ça ne ferait pas de mal merci.
Maria : Le respect ça se mérite, quand je le verrais à l'oeuvre je changerais mon jugement.
Mr. Parjhib : Et bien je vous assure qu'il changera ! C'est un vénérable homme, il a sauvé de nombreuses vies durant sa carrière à Expert Voyage ! La porte s'ouvrit.
Mr. De Lachaîne : Oh je suis très flatté. Je croyais que tout le monde me prenait pour un ivrogne flemmard et colérique, ha ha ha !
Maria : …
Mr. De Lachaîne : Vous, allez remplir les papiers et retrouvez moi devant le bus à 9h30 pile. Compris ?
Vélia : Compris monsieur, merci !
Mr. De Lachaîne : Je vais me préparer, Expert Voyage vous souhaite un très bon voyage. À bientôt.
Vélia : Voilà, plus qu'à rejoindre Ethe' !
Ikira : Je ne suis pas sûre qu'il aimera ce surnom...
Maria : Génial, ça lui ira très bien.
Revenus au hall, le jeune employé reprit sa place tandis que les trois jeunes filles cherchaient désespéramment Ethedra. La salle était remplie de monde, presque l’entièreté des voyageurs étaient prêt à partir avec leurs affaires en main. Elles pensèrent qu'il était sûrement remonté dans la chambre, elles se glissèrent alors à travers la marée de personnes et prirent les escaliers. Des employés toquaient au porte pour avertir du départ imminent, elles croisèrent Timothé.
Ikira : Monsieur Timothé !
Timothé : Salutation jeune mademoiselle, avez-vous un problème ?
Ikira : Non, on voulait juste savoir si vous avez vu le garçon qui voyage avec moi.
Timothé : Celui qui a sursauté en me voyant ? Oui, il est passé par ici avec un homme.
Ikira : Quel homme ?
Timothé : Je ne le connais pas, il a une chemise blanche et transporte une valise. Ils sont partis à l'étage supérieur.
Vélia : D'accord, merci monsieur Timothé.
Timothé : Je vous en pris, passez un agréable voyage avec Expert Voyage.
Elles escaladèrent les escaliers sur un pas plus rapide. C'était la première fois qu'Ikira était sérieusement inquiète pour Ethedra, elle sentait qu'ils n'étaient plus chez eux. Mais d'un côté elle trouvait ça très excitant.
Maria : Ethe' est plus naïf que je ne le pensais...
Ikira : Il n'est pas si bête, il doit avoir une bonne rais- Elle percuta une personne au tournant de l'escalier.
Homme malpoli : Mais regardez où vous allez putain !
Vélia : Hey ! C'est l'homme que nous a décrit Timothé ! Maria l'attrapa par le col et le plaqua au mur.
Maria : Qu'as-tu fais à Ethedra ?
Homme malpoli : Wow mais ça va pas ?!
Maria : Elle lui donna une baffe. Où est-il ?
Homme malpoli : AIE ! Pas besoin de me frapper merde !
Vélia : Oui calme toi Maria... ! Dit-elle gênée.
Homme malpoli : Ethedra est dans sa chambre en train de faire ses bagages !
Maria : Elle lâcha prise mais continua à lui tenir tête. Et qu'est-ce que vous faisiez avec lui ? On est à peine partie 10 minutes et il disparaît avec un inconnu !
Homme malpoli : Et bien... Hier je l'ai vu et il m'a rappelé moi quand j'étais ado. Alors j'ai décidé de lui donner un des prototypes de ma nouvelle invention pour l'aider, mais je voulais le faire discrètement alors on s'est rendu dans sa chambre !
Ikira : Tout s'explique ! Excusez-nous pour vous avoir agresser de la sorte !
Homme malpoli : Tu n'as pas l'air très désolé...
Vélia : Vous êtes qui en fait ?
Homme malpoli : Vous avez un sacré culot... Je suis le Dr. Boréal ! Grand inventeur de génie ! J'ai étudié dans l'université de Drapaud !
Maria : Oh mais c'est notre ville. Enchanté, je suis Maria et voici mon amie Vélia.
Vélia : Salut ? Elle fut surprise par le soudain enthousiaste de Maria.
Ikira : Et moi Ikira, je viens du même village qu'Ethedra !
Dr. Boréal : Ah oui il m'avait parlé d'une fille un peu cruche sur les bords...
Ikira : Hein ?
Dr. Boréal : Bon c'est pas tout ça hein mais j'ai envie de manger un dernier croissant avant le départ. Au revoir ! Il descendu pressé.
Ikira : Je ne l'aime pas beaucoup...
Ikira rentra la première et courut vers la chambre d'Ethedra. Il était assis sur son lit avec ses bagages et manipulait l'étrange objet du scientifique arrogant, il souriait. Puis il releva la tête et l'aperçut avec un air soulagé.
Ikira : Tu es là... On s'est fait du soucis tu sais ?
Ethedra : Ah bon ? Mince, désolé.
Ikira : C'est l'invention du Dr.Boréal ?
Ethedra : Ah vous le connaissez ? Il a été trop sympa de me le donner !
Ikira : On l'a croisé. Donc, ça sert à quoi ce bidule ?
Maria : On verra ça plus tard. On est pressé ! Cria-t-elle depuis sa chambre.
Ikira : Ah oui ! Tu me montreras ça après !
Ethedra : D'accord, je vous attend en bas. Il prit ses affaires et sortit de la chambre en fixant l'objet comme un enfant devant son cadeau.
Il était 9h30, l'heure du départ vers le second hôtel. Nos 4 aventuriers avaient rendu les papiers, ils purent monter ensemble. C'était parti pour 10 heures de voyages en compagnie de leurs nouveaux amis.
Ethedra : Et hop ! J'ai enfin passé le niveau 1 ! Vous allez tous voir à quel point je vais devenir fort ! Ha ha ha ! S'esclaffa-t-il à haute voix.
Vélia : Euh... Ethedra ? Tu nous as toujours pas dit ce que c'est que c'était ! On dirait un jeu vidéo...
Ethedra : Ce n'est pas un jeu vidéo ! C'est un outil pédagogique pour apprendre à maîtriser l'énergie qui circule dans notre corps !
Vélia : Ah ? Comment ça marche ?
Ethedra : C'est un écran avec des capteurs sur les côtés, tu envoies de l'énergie pour faire bouger ton personnage et avancer dans les niveaux, je sens déjà que je m'améliore !
Maria : C'est pour les enfants quoi...
Ethedra : Non ! Il m'a dit que c'est destiné à tous, qu'importe l'âge, c'est la motivation qui compte !
Maria : Bref, tant que tu deviens meilleur. Bon entraînement.
Ethedra : Oui, merci ! « Elle est gentille finalement. »
Pour passer le temps, les 3 jeunes filles parlaient du bus et du voyage. Par exemple à quel point ce dernier était long, pourquoi une entreprise si développée ne disposait pas d'un éclairage adéquate dans un bus aussi grand et sophistiqué...
Ikira : Dites, pourquoi on passe par un tunnel ? Il n'y a pas une autre route ?
Vélia : C'est parce que par la surface c'est impossible. Tu as sûrement du voir que l'entrée était creusée au pied d'une chaîne de montagne, non ?
Ikira : Oui.
Vélia : Et bien ces montagnes sont présentes tout autour de la région, sur des centaines de kilomètres. Y'a juste une portion de la mer qui arrive jusque-là. En fait, on devrait plutôt parler de canyon, ce sont juste les montagnes autours qui ont un sommet en pic.
Ikira : Tu veux dire que c'est plat quand on est en haut ?
Vélia : Oui et donc il y a d'énorme crevasse. C'est là que ça devient intéressant ! Les Hommes auraient pu construire une route horizontale plutôt que d'aller en profondeur mais il y a quelque chose qui vit dans ces canyons... Je ne te parle pas des monstres surpuissants qui y vivent mais encore pire, un peuple non-humain, ceux qui auraient été les premiers à utiliser de la magie !
Ikira : Noooon ?! Je ne connaissais pas ce peuple ! Raconte moi ce que tu sais s'il te plaît !
Maria : Oh non, c'est reparti...
Vélia : Elle a envie de savoir, je suis très heureuse de partager mes connaissances ! Donc, ce peuple vivrait reclus dans ces canyons, au fond des failles. Ils vivraient en harmonie avec les monstres et seraient capables de fabriquer des... Démons, qu'ils absorberaient pour devenir infiniment puissant ! Après, ce sont des légendes, personne n'en a jamais vu et à part des dessins et des sculptures, il n'y a rien qui prouve leur existence.
Ikira : Incroyable ! Ce serait tellement fantastique qu'ils existent vraiment !
Vélia : Oui, c'est en partie pour ça que je viens dans cette région !
Ikira : Tu pourrais m'en dire plus sur ces démons ?
Vélia : Je ne sais pas grand chose, mais apparemment dans cette région quelques personnes en auraient un confiné dans leur corps. Mais ça me semble tellement impossible, je n'ai pas fait plus de recherche, c'était déjà dur de trouver un livre qui en parlait.
Ikira : D'accord, alors une dernière question, comment s'appelle ce fameux peuple ?
Vélia : Ils n'ont que des surnoms, le plus utilisé est « Les mangeurs ».
Ikira : C'est bizarre, pourquoi ce surnom ?
Vélia : Aucune idée, ils mangent peut-être de l'énergie.
Ethedra : Et hop le niveau 2 !
Maria : Enfin, ça faisait 4 heures que tu étais dessus...
Ikira : Elle s'avachit sur le banc. Encore 6 heures de voyage... ? Que c'est long...
Un bruit sourd gronda subitement et des vibrations secouèrent le bus tout entier. Ce dernier s'arrêta manquant de faire tomber quelques personnes. Surpris, les passagers essayaient de distinguer à travers les vitres l'origine de ses secousses, mais la pénombre était trop importante. La peur montait, le stresse s'intensifiait, l'imagination faisait son travail. Peut-être des monstres souterrains, un seul ne serait pas dangereux mais une meute entière pourrait causer de sévère dégâts. Plusieurs cliques se firent entendre et une puissante lumière éclaira tout le pourtour du bus. Des personnes se mirent à crier suite à une vision d'horreur. Ikira se frottait les yeux à cause du changement de luminosité intense et ouvra les yeux. Elle vit une multitude de créatures terrifiantes rugir et reculer sous la puissance des lampes. C'étaient des monstres quadrupèdes sans fourrures, armées de longues griffes et une corne à la place du nez, qui semblaient très énervés. Il y en avait de différentes tailles, entre 50 centimètres et 3 mètres, mais deux étaient disproportionnées, c'étaient eux qui avaient fait trembler la terre, ils étaient aussi grand que le bus, 8 mètres de hauteur, et empêchaient le bus de reculer ou d'avancer. La panique resserrait son étreinte, des gens se baissèrent, d'autres pleuraient ou restaient sans bouger avec des sueurs froides. Il en était de même pour nos aventuriers, Ethedra et Ikira tremblaient de peur tandis que Vélia et Maria s'étaient mises devant eux, personne ne savait quoi faire. Une voix forte passa au dessus de toutes les autres, elle venait des hauts-parleurs et résonnait dans tout le bus.
Mr. Chrosal : Bonjour, je suis Mr. Chrosal le directeur de ce convoi, il n'y a aucune raison de s'inquiéter ! Nous avons déjà fait face à des situations bien plus graves. L'ensemble des 25 employés présents et moi savons nous battre, et je suis certain que sur les 149 passagers, il y en a au moins un capable de se défendre, non ? Reprenez-vous et ne paniquez pas, tout le monde s'en sortira.
Le calme revenu peu à peu, la majorité des personnes regardaient alors à travers les vitres pour assister aux combats qui allaient se dérouler. Notre groupe observaient l'équipe de Timothé et Mr. Fure juste en dessous, ils étaient sûrs d'eux et aussi stoïques que des statues. Plus loin vers l'arrière du bus, se trouvaient Mr. Parjhib et Mlle. Kickov chargés de protéger les blocs G et H, les cuisines et la réserve. La supérieur semblait rassurer son coéquipier, il n'avait jamais connu de situations de panique, d'autant que l'un des deux gigantesques monstres se trouvait juste à côté de leur zone attribué.
Ikira : Ils vont vraiment combattre ces monstres ?! Ils sont si nombreux...
Vélia : Je n'ai jamais vu des monstres aussi grands !
Maria : Le plus terrifiant, c'est qu'ils attaquent en groupe, un gros groupe...
Ethedra : Heureusement, les employés sont des professionnels ! Ils ont intérêts à bien nous protéger... !
Maria : … C'est vrai que tu n'as pas vu ce guignol de Mr. Parjhib.
Ethedra : Hein ? Qui ça ?
Maria : Celui avec la femme là-bas, tu vois, il est transit de peur. Mr. Parjhib tapait ses genoux nerveusement.
Ethedra : C'est... Rassurant... On est obligé de rester juste derrière les vitres... ?
Un coup sec et métallique coupa court toute conversation, la première attaque était lancée. Plusieurs explosions retentirent alors, les protecteurs sautèrent sur les monstres. Timothé et Mr. Fure étaient faces à 3 monstres, un petit d'un mètre et deux grands de 2 et 3 mètres.
Mr. Fure : Laisse les moi et vas aider une autre équipe, comme Romain et Cécille là-bas ! Ils parlaient avec un ton plus familier.
Timothé : D'accord, les nouveaux en auront bien besoin, ils ont du mal à contrôler leurs émotions. À plus Briac. Il courut en direction de l'arrière.
Mr. Fure : Parfait... Maintenant je vais aplatir vos sales gueules.
Ikira : « Il sait qu'on entend tout...? »
Il serra ses poings et une légère brume grise s'échappa d'entre ses doigts. La mini-créature se jeta la première, des étincelles rougeoyantes scintillèrent de ses griffes. Elle fondit vers le cou de l'homme grincheux mais elle se stoppa nette en l'air, juste devant sa jugulaire. Plusieurs bras métalliques l'avaient ligotée et serraient de plus en plus fort.
Ikira : Oh il a un pouvoir impressionnant !
Ethedra : Pouah il est tellement fort !
Maria : Vous êtes désespérant à vous extasier sur des trucs aussi banals.
Ikira : On est pas habitué à ça nous ! De bruyants craquements arrêtèrent Ikira, c'était les os de la créature.
Vélia : Oh... Ça doit faire mal...
Ikira : AH ! C'est dégueulasse ! Cria-t-elle horrifiée, c'était la première fois qu'elle voyait un être vivant mourir.
Maria : Il l'a vite tué. Mais tu sais Ikira, il n'avait pas le choix, dans ce monde c'est tué ou être tué.
Ethedra : Ça reste violent...
Maria : Ne fais pas ta chochotte et concentre toi sur le combat, si tu veux vraiment devenir plus fort.
Ethedra : D'accord madame !
Maria : Ne m'appelle pas comme ça, Ethe'.
Les bras armurés d'acier lâchèrent le cadavre tordu. En conséquence, les deux autres monstres hurlèrent envers Mr. Fure encore plus enragés.
Mr. Fure : Plus que deux.
Ses congénères étaient plus expérimentées, elles restaient et attaquaient à distance. Pour les avoir, il allongea ses bras mais il n'arrivait décidément pas à les atteindre. Celui de 2 mètres crachait férocement des pics enflammées tandis que l'autre créait des murs redoutables en vitre orangée. Briac devait se protégeait des projectiles tout en essayant de passer leur défense.
Ikira : Je comprend rien à ce qui se passe, ça va trop vite !
Ethedra : Et pourquoi les monstres n'ont pas le même pouvoir ?
Maria : Votre village est déscolarisé... ?
Vélia : C'est comme pour les humains, c'est diversifié.
Ikira : Oh je ne savais pas, c'est superbe !
Maria : Ah ça y est le combat ne t'effraie plus ?
Ikira : Je... Si, j'avais juste oublié...
Une aura grise entoura soudainement Mr. Fure, il leva son bras gauche et fit apparaître un bras métallique qui fonda directement sur la poitrine du plus petit. Le mur vitreux explosa et le monstre se fit transpercer, il ne cracha plus que du sang et s'écroula en lâchant son dernier souffle quand le membre disparut en étincelle de lumière. La créature de 3 mètres réagit immédiatement et tapa violemment le sol, une énorme rangée de vitraux pointues sortit du sol et se rua vers le tueur.
Mr. Fure : « Il va endommager le bus ! »
Il enfonça son poing grisé dans le sol qui se bomba et se brisa brusquement avec une forte violence, un gigantesque bras fonça sous le sol en direction du monstre. Les deux attaques se heurtèrent dans une volée de terre, de roche et de verre brisée. Briac jura de rage et perça la technique du monstre qui se fit écraser au mur, la poitrine et les organes broyés.
Mr. Fure : … C'était assez facile, mais j'aurais peut-être pas du défoncer le sol... Bref, comment ça se passe pour les autres ?
Mlle. Kickov venait d'exploser la tête d'un animal à l'aide d'une plante carnivore armée de 4 pétales dentues, elle protégeait Mr. Parjhib qui restait collé au bus. Il suait à grosses gouttes et jetait des regards vifs par ci par là, parfois il sursautait quand il entendait le géant hurlait. Quand à Timothé, il avait finit d'aider les autres groupes, si bien que toute la partie droite du tunnel était nettoyée, en fait il n'y avait plus que les deux titans qui posaient un véritable danger.
Ikira : Impressionnant ! Il ont battu presque tous les monstres !
Vélia : Il reste les deux de 8 mètres mais je n'arrive pas à voir ce qui se passe. Mr. Fure se tourna vers le bus et haussa la voix.
Mr. Fure : Mesdames et messieurs, la quasi-totalité du danger a été éradiquée, le convoi reprendra la route dans quelques minutes !
Suite à cette annonce, certains passagers soulagés retournèrent à leur place, laissant plus de place aux spectateurs.
Maria : J'y pense, il est où le vieux De Lachaîne ? Je ne l'ai toujours pas vu combattre, ce soi-disant vénérable homme.
Ikira : Il doit être de l'autre côté ou vers les extrémités du bus.
Maria : Ou en train de roupiller.
Vélia : … Allons voir l'autre bord.
Ils marchèrent entre les bagages et ceux qui ne souciaient plus de la bataille. Ils étaient peut-être trop confiants, mais après tout l’équipage s’en sortait parfaitement bien. Ikira arrivée la première plaqua son visage contre la vitre. Elle aperçut Mr. De Lachaîne, il rangeait avec un très jeune homme les corps des monstres dans des coffres mortuaires.
Mr. De Lachaîne : Bobby, peux-tu me dire quel est le nom de ces monstres ?
Bobby : Yes, ce sont des Lutins foreurs !
Mr. De Lachaîne : Exact ! Et que sais-tu de plus sur eux ?
Bobby : Ils vivent dans des souterrains qu’ils creusent eux-mêmes, ils sortent parfois dans les bas-fonds des canyons et très rarement dans les tunnels.
Mr. De Lachaîne : Bravo Bobby ! Maintenant, aide moi à les porter dans le hangar.
Bobby : Mais, il y a encore le géant de 8 mètres juste derrière !
Mr. De Lachaîne : Regarde, ils l’ont presque tué.
En effet, celui de devant était mort, le corps lacéré de profondes blessures et le cou perforé par le groupe de Mr. Chrosal. Il en avait profité pour observer le niveau des employés, qui avaient accompli un excellent travail. Celui de derrière avait un bras cassé et les tendons des pieds tranchés, il ne pouvait plus rien faire et était condamné à mourir. On ramassait les cadavres des monstres pour les étudier et les vendre à l’institut Rosewood.
Ikira : Ils ont fini, mais ils ont du bien combattre !
Maria : Oui, ils n’ont pas d’égratignures.
Ethedra : En tout cas, on est sauvé !
Vélia : Ikira, ça te dit d’aller poser des questions sur les Lutins foreurs à Timothé et Mr. Fure ?
Ikira : Oh oui ! Ça fera passer le-
Une pluie de terre s’abattit sur le toit du bloc E puis s’affaissa soudainement. Le bruit du métal qui se plia fit sursauter une grande partie des passagers. Ethedra tomba à la renverse, Vélia s’assit de peur sur le banc et Maria et Ikira s’adossèrent à la vitre. Pendant quelques secondes à l’intérieur du bloc, il n’y avait plus de bruit, personne ne bougeait et tous attendaient de voir ce qu’il y allait se passer. Dehors, on ne voyait pas grand-chose non plus, le béton du plafond s’était effondré et un nuage de terre et de poussière en était sortit.
Vélia : Elle avala sa salive et chuchota. C-c’est peut-être rien… C’est sûrement le plafond du tunnel… !
Maria : J’entends de très légers bruits, on devrait se mettre dans un coin...
Une série de griffes trouèrent le toit subitement puis 2 gigantesques mains de démons attrapèrent la tôle et l’ouvrit comme un livre. Les câbles électriques se sectionnèrent et firent des étincelles, les lumières vacillèrent. On pouvait apercevoir un œil dans la pénombre, il les observait. Un bras noir rentrait lentement par l’ouverture et tâtait le sol, les poteaux et les bancs. Le monstre regardait Ikira droit dans les yeux, avant qu’elle ne puisse faire quoi que ce soit, la main du monstre fonça sur elle, l’agrippa et la tira hors du bus.
Ikira : AAAH ! AAAAAH ! ETHEDRA ! MARIA TIMOTHÉÉÉ !! Cria-t-elle plus terrifiée que jamais.
Ethedra : IKIRA ! Il se releva en levant la main en l’air mais il n’arriva pas à bouger, il se trouva impuissant.
Maria : NON ! Elle courut en sa direction mais elle était déjà dehors. Relâche là !
Le monstre tenait Ikira entre ses griffes, il serrait de plus en plus fort et l’approchait progressivement de sa tête, c’était un troisième monstre de 8m bien décidé à manger quelque chose. Sa corne lui coupa légèrement la joue, elle était si proche de son visage qu’elle pouvait toucher son globe oculaire.
Ikira : « Personne ne va venir me sauver ?! Je suis trop faible pour le faire toute seule !».
Tout se passa ensuite très vite, il cligna de l’œil et l’éloigna d’un geste vif pour ouvrir la gueule et la dévorer. Il avança rapidement ses dents et… S’arrêta juste devant elle. Elle ne comprenait pas, le monstre crachait du sang sans pouvoir bouger une seule partie de son corps. Tremblante, elle enleva doucement le liquide rouge de son visage et examina le monstre. Des chaînes l’avaient entièrement ligoté et transpercé le cœur. Vint ensuite une grosse voix rocailleuse provenant d’un homme sur le toit, elle traduisit un énorme agacement.
Mr. De Lachaîne : Toi et tes congénères vous n’êtes que des lâches. Vous attaquez en embuscade, vous nous encerclez et le pire c’est que vous vous faites dérouiller. Mais contrairement à toi, les autres se sont directement battus. Tu t’es caché en attendant que des plus petits que toi face diversion et tu vas payer pour avoir osé t’en prendre à une personne innocente qui n’a même pas pris au combat.
Des chaînes entourèrent Ikira puis achevèrent le Lutin géant et le jetèrent sur le côté. Mr. De Lachaîne la posa ensuite au près de ses amis et descendit dans le bus. Il lui parla avec une voix beaucoup plus douce et rêche, elle était reposante.
Mr. De Lachaîne : Tu vas bien ? Ne t’inquiète pas, il n’y a plus de danger. Il sortit des mouchoirs de ses poches et les lui donna. Ses 3 amis approchèrent ensuite, Ethedra avait les larmes aux yeux.
Ethedra : Ikira… Tu es en vie !
Vélia : Tout le monde a eu tellement peur…
Ikira : Encore choquée. Je n’ai rien pu faire…
Vélia : Nous non plus Ikira...
Mr. De Lachaîne : C’est normal, vous n’êtes encore que des enfants.
Maria : Et tous les adultes présents dans ce bloc, hein ?! Ils sont là pour faire jolie ?! J’en voie avec des haches, des épées, même un avec un monstre qui l’accompagne et aucuns d’eux n’a bougé pour l’aider !
Mr. De Lachaîne : Ils ont peut-être pensé inutile d’agir puisqu’on était là, tu ne peux pas savoir ce qui est passé par leur tête à ce moment là alors ne les critique pas.
Maria : Mais… Elle trouvait cela inadmissible mais elle essayait toutefois de comprendre ses paroles, il était quand même le sauveur d’Ikira.
Ikira : Merci de votre soutient… Elle se leva, essuyant ses larmes avec les mouchoirs et alla s’asseoir dans un coin du bloc.
Mr. De Lachaîne : Laissez la se reposer, elle a subit un traumatisme.
La route reprit, on envoya un message radio aux hôtels alentours pour les avertir que le tunnel était endommagé, qu’il y avait des cadavres de monstres et qu’il fallait préparer la réparation du bus pour l’arrivé. Le bloc E était plus bruyant que d’habitude, d’ordinaire on dormait ou parlait à voix basse en attendant que le temps passe, mais après cette accident, les voyageurs se parlaient entre eux. Même s’ils ne se connaissaient pas, ils engageaient des débats ou racontaient des histoires sur les monstres et les accidents. Ikira les ignorait, elle restait blottit dans un angle avec une couverture en ressassant sans cesse l’horrible évènement. Vélia ne disait rien et écoutait les discussion, mais Maria et Ethedra la dérangeaient, ils marmonnaient.
Maria : … Même contre un petit Lutin je n’aurais pas pu l’aider, je suis une incapable…
Ethedra : … J’étais paralysé, je suis si faible, je suis un incapable…
Vélia : « L’ambiance est si froide, c’est un calvaire et il reste encore 4 heures… Aaah pourquoi le bus va aussi lentement… ? Tiens, je vais aller demander à Timothé ou Mr. Fure, ça me changera les idées.» Elle se mit debout et les chercha des yeux. « Ah voilà. ». Elle marcha en sa direction.
Ethedra : AH JE SAIS ! Il se leva brusquement de sa chaise.
Vélia : HII !
Ethedra : ATTENTION ! Il frôla Vélia et s’arrêta devant Ikira.
Vélia : « Mais il est déséquilibré ?! Qu’est-ce qu’il va faire encore ?! »
Ethedra : Ikira ! Normalement tu vois toujours le côté positif des choses, alors pourquoi pas là ? Ikira restait stoïque mais elle écoutait attentivement son ami d’enfance. Tu as vécu quelque chose de très intense et de très effrayant, tu te souviens de tous les sentiments qui t’ont traversée, ce n’était pas incroyable ? Transforme ta peur en force et fait en sorte que cela n’arrive plus jamais ! On va tous travaillé pour, moi, Maria, Vélia et tous les amis qu’on se fera, on se serra les coudes ! Alors ne lâche pas l’affaire, entraîne toi comme moi, apprend comme Vélia, sois déterminer comme Maria et bas-toi comme Timothé et les autres pour parvenir à tes rêves ! Il reprit une grande respiration. Voilà !
Ikira : …
Maria : « C’était tellement niais… Mais il n’a pas tort » Ikira, tu ne vas pas déprimé tout le voyage, ressaisis toi.
Vélia : « Ethedra fait de belles choses quand il s’applique ! Oh c’est vrai, j’allais partir voir Timothé sans Ikira… Rah je suis plus bête que lui ?! Passons... » Allez viens, on va poser des questions comme on avait prévu !
Ikira : … « Oui, c’est vrai… Pourquoi je changerais pour un simple petit accident de rien du tout ! J’ai survécu, et puis j’ai lu que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort ! Je suis donc logiquement plus forte ! OH JE SAIS ! Je vais suivre Ethedra, il me donne de la force, j’ai envie de le rattraper, il a pris de l’avance ! Quand je verrais le Dr. Boréal, je lui demanderais de me prêter un autre prototype ! » Avec plaisir Vélia ! Elle jeta sa couverture et se leva fièrement. Soif de connaissance en avaaant ! Elle l’attrapa au bras et l’amena avec un grand sourire à Timothé.
Maria : Bien joué Ethe’.
Ethedra : Ha ha merci !
Maria : Je vais avec elles, toi, n’oublie pas de t’entraîner.
Ethedra : Oui ! Je vais terminer les niveaux encore plus vite !
Maria : Maintenant je comprend pourquoi tu as dit au Dr. Boréal qu’elle était une cruche.
Ethedra : Quoi, il l’a répété ?! Mais il est idiot à l’infini ! Elle esquissa un sourire et s’en alla.
La route sembla beaucoup plus courte que d’habitude pour nos héros mais aussi à Timothé et les voyageurs curieux qui écoutaient leur conversation. Des jeunes passionnés, ça donnait du rêve à tout le monde et ça fit remonter le moral à beaucoup de personnes traumatisées, ils voyaient que la victime avait le sourire, alors pourquoi pas eux ?
La soirée à l’hôtel se passa aussi très bien. Ethedra restait concentré, il était au niveau 4. Les filles s’amusaient en participant à des jeux comme les fléchettes ou les baby-foots, cependant beaucoup de personnes venaient lui parler, l’histoire s’était vite répandue.
Mr. De Lachaîne : Messieurs mesdames, je vous prie de bien la laisser se reposer. Sa journée a été très mouvementée.
Ikira : Ah merci monsieur ! C’était sympa au début mais trop c’est trop !
Mr. De Lachaîne : Oh mais vous êtes déjà rétablie ? Vous êtes surprenante.
Ikira : Vous recommencez à me vouvoyer ? Je préférais avant.
Mr. De Lachaîne : C’est l’exigence du métier, si mon patron me voit parler familièrement, ça va gâté ! Ha ha !
Maria : …
Ikira : Je comprend. Oh et j’ai oublié de vous remercier, merci beaucoup je n'oublierais jamais !
Mr. De Lachaîne : Y’a pas de quoi ! Et, je dois y aller mais on se parle quand vous voulez, passez une bonne soirée ! Il partit en direction des jeux d’énergies.
Ikira : Dites, vous avez vu Mr. Boréal ?
Vélia : Il parle avec Ethedra, qu’est-ce que tu lui veux ?
Ikira : Je veux m’entraîner sur sa machine, il va prendre de l’avance sur moi sinon. Venez !
Le Dr. Boréal était content des progrès d’Ethedra mais il ne savait toujours pas si cela augmentait réellement ses capacités, bien que le garçon lui affirmait se sentir plus puissant.
Dr. Boréal : Il faudrait une comparaison entre avant et après, mmh…
Ikira : Bonjour Mr. Boréal !
Dr. Boréal : Oh les filles qui m’ont agressé dans les escaliers, bonjour !
Ikira : Euh je… J’aurais besoin d’une de vos machines s’il vous plaît !
Dr. Boréal : « … Ok j’ai compris, elles ne s’excuseront jamais. » Tu es intéressée par mon produit ? Mais c’est parfait ! Je te le vend pour 50 aarons !
Ikira : Quoi ?! Mais vous l’avez donné gratuitement à Ethedra !
Dr. Boréal : … D’accord mais tu ne le casses pas et je veux un rapport complet sur ce que tu voudrais changer à la fin du voyage, marché conclu ?
Ikira : Ok ! Il fut réticent à lui donner avec un faux sourire. Merci, vous êtes génial !
Dr. Boréal : Ah bon tu trouves ?! Son visage afficha alors une véritable expression de joie.
Maria : Ethedra, tu te souviens de ce que tu m’as dis ?
Ethedra : T’inquiète, je tiens toujours mes promesses !
Ils s’assirent devant un potentiel magique et posèrent leur main, le Dr. Boréal les étudia. Ils lancèrent le départ et envoyèrent l’énergie. Les auras colorées luisirent presque en même temps et la demi-sphère était des deux couleurs, il arrivait à tenir tête à Maria dès le début. Elle fut surprise, il avait très vite progressé mais il forçait beaucoup pour arriver à ce résultat, elle n’eut pas trop de mal à l’écraser encore une fois. La main d’Ethedra s’éjecta de la boule, il était dépité.
Maria : Tu as incroyablement progressé en une journée. Je te félicite Ethedra, tu remontes dans mon estime.
Ethedra : Quoi ?! C’est vrai ?! Magnifique ha ha ! Mr. Boréal votre invention est sensationnel !
Dr. Boréal : Wouhouuuuh je ne suis pas un demeuré !
Maria : Trop d’excitation...
Plus tard lorsqu’il était l’heure d’aller dormir, dans la même chambre, Ikira écrivait dans son journal avant d’éteindre la lumière. Elle était très contente de cette journée bien qu’il lui soit arrivée quelque chose d’affreux, elle pensait que c’était ça l’aventure et qu’elle n’était qu’au début.
Journal d’Ikira : 9 juillet 812
Résumé du jour : Le matin était calme, nos deux nouveaux amis Vélia et Maria ont pu venir dans le bloc E. Le voyage était ennuyant jusqu’à l’attaque des monstres ! Une véritable embuscade, mais heureusement, les employés sont des combattants et ils les ont battu très facilement. Sauf qu’il y en avait un caché, il a détruit le toit et a failli me manger. Heureusement Mr. De Lachaîne m’a sauvé la vie. J’étais très déprimée mais heureusement Ethedra et les autres m’ont aidé, j’ai retrouvé la pêche ! Le reste de la journée s’est très bien passé, on a appris encore plein de chose et le Dr. Boréal m’a aussi donnée une machine. Je vais devenir hyper forte !
Personnes rencontrées :
-Mr. Fure, une trentaine d’année, un employé d’Expert Voyage, il fait très bien son travail et est plutôt autoritaire. Quand il n’est plus obligé par son travail, il devient très violent et très franc, il refoule beaucoup ses pulsions je pense. Son pouvoir c’est qu’il invoque des bras en acier,
-Mlle. Kickov, entre 25 et 35 ans, aussi une employée d’Expert Voyage. Elle est très sérieuse dans son travail et aide Mr. Parjhib à se ressaisir, ou alors il l’agace tellement qu’elle le rattrape à la moindre bavure… Elle était superbe pendant les combats, elle a le pouvoir de plante carnivore.
-Mr. Parjhib, début de la vingtaine, un employé à 2 doigts de se faire virer d’après Mlle. Kickov. Il est très peureux, il s’est caché derrière Mlle. Kickov pendant tout le combat. Mais au moins il a des convictions et il est plutôt dévoué.
-Mr. De Lachaîne, une cinquantaine d’années, il est aussi un employé d’Expert Voyage, il est le responsable de notre bloc, le E. Au début on croit qu’il est fainéant et râleur mais il est très courageux et il m’a sauvé la vie. Il a le pouvoir des chaînes et il sait très bien s’en servir. C’est le père de Timothé et de Bobby, que je ne connais pas trop, il a l’air un peu insouciant alors qu’il doit avoir 20 ans.
-Mr. Chrosal, aucune idée de son âge, c’est le directeur du bus. Il a calmé la panique lors de l’attaque et il a encouragé ses employés, il est très fort je pense mais je ne l’ai pas vu combattre.
-Dr. Boréal, il a la vingtaine, c’est un inventeur de génie qui a donné une machine spéciale à Ethedra pour s’entraîner à contrôler son énergie. Il est plutôt malpoli mais je l’aime bien, il m’en a aussi donné une.
Humeur du jour : Cette journée était l’une des plus importantes de ma vie, je suis contente de voyager.